COMPTE
RENDU DU DIMANCHE 17 Octobre 2010
Le
mois d'octobre est celui où tout peut se produire, les tongs sont
remplacées par des bottes, les casquettes décousues pour mieux
ventiler les neurones échauffés mutent pour de véritables cuirasses
contre vents et marées. Des ombres hantent les quais dès les premières
lueurs du jour comme des figurines chinoises projetées par le soleil
d’un mois de Juillet. Le soleil mollissant est maintenant poussé
par les entrées maritimes ou des vents d’est à couper au couteau.
Les bipèdes reprennent vie par des gestes répétés maintes fois, dès
que clapot embrume et jeux de voile faseillent avec ou sans les rayons
rasant du soleil.
Un
régiment d'automne s’annonce en ce dimanche plus glacé que
d'ordinaire. La troupe d'une petite dizaine de bateaux s'alignent au
cordeau le long d’une haie de lauriers fortement agitées par le
vent, mais qui nous fait penser que l'on est toujours dans le sud de
la France. On voit réapparaître des coques connues de tous,
Jean-Jacques et Jacques sont maintenant prêts pour leur journée
d’appel dans le championnat au garde à vous comme les autres, et
ils ne font pas « faux mecs », on les voit et on les
entend surtout. On avait peut-être un peu oublié que le bateau
n'aime pas les changements de température, ni les claques de vent qui
deviennent de plus en plus fréquentes lorsque l'on égrène les
manches. Nos deux Jacques ont souvent été frères dans
l’infortune, mais l’un avait plus faim que l’autre, devinez
lequel ! – peut-être de la cuisine aveyronnaise en perspective
avec pommes de terre version aligot…
Chacun
a compté et décompté les tops départs et les « hops »
d’arrivées, ainsi que les points qui vont avec. Merci à Philippe
pour sa capacité à faire vivre les manches « retenez vos
places ! », entendu mon caporal chef ! Avec son lot
d’incidents, de manques à viré, de contacts imprévus mais
toujours gentlemen, ces figurines des-endimanchées ont régalé les
yeux d’un spectacle continue comme si le temps plus frais glissait
sur nos cuirasses sans nous surprendre, seuls les bateaux semblaient
un peu importuné par ces premiers assauts de l’hiver.
Marc