« Un zef de trop peu»
Toute
la semaine durant, alors que la bise est un lointain souvenir
maintenant si l’on en croit les mines réjouies de nos barreurs, Eole
nous a nargué de sa plus belle puissance ou de sa plus ferme brise,
jours et nuits, matin midi et soir. Une forme exemplaire qui laissait
à penser que le dimanche venant, les choses seraient extraordinaires !
Et cela a été extraordinaire. Sur le coup de 9h30, les pas sont
pressés, les gestes sont maladroits car impatients de vivre cela, oui,
on le ressent ici sur la vasque…. Le vent…. ! Un vent d'enthousiasme,
de liberté gagne l’ensemble des skippers et contre vents et marées,
(algues flottantes, choix du parcours, réglages à modifier, étarquer
les matures,…), les bateaux s’échauffent autour du triangle des
« Bermudes » et une petite dizaine de bateaux font leurs entrées.
Le plan d’eau ouvert aux quatre vents reçoit un écho
lorsque l’on entend sur le haut du quai des voix connues. Le compte à
rebours est déclenché pour la première régate. Il est un peu plus de
10h et le vent matinal laisse glisser les coques avec une gite de
quelques degrés. Un régal
à être vent dedans et vent dessus, bref ivre de
bonheur. A ce rythme, on va exploser le nombre de manches en une
matinée ! Tout d’un coup, quel bon vent nous amène Yvon, Jean-Pierre,
notre photographe représentante de la gente féminine (c’était la
journée des femmes le 8 mars et merci pour vos photos) et quelques
autres spectateurs. J’espère que ces quelques visiteurs ne vont pas
être oiseaux de mauvaise augure, car qui sème le vent, récolte la
tempête… !
Tout
d’un coup, les hommes de mer intérieure se regardent médusés, alors
qu’ils ont eu vent qu’une matinée de brise soutenu était annoncée. Du
vent ! Ouste, du balai. Il n’est plus là. Les bateaux ralentissent de
plus en plus et les manches sont de plus en plus longues alors que
c’est maintenant un temps de « bermuda », presque 20 degrés. Certains
qui avaient réglé les bateaux pour un 20 à 30km par heure ne sont plus
dans le vent, largués même au portant.
Dans
cette situation de cataclysme, d’autres tirent leur épingle du jeu, et
dans cet ordre, Graham et Philippe font preuve de justesse dans le
vent devenu trop calme. Ensuite, c’est Fred et Didier qui se sont bien
défiés, même si Didier a senti passer le vent du boulet. Toucher les
bouées pour repeindre le bateau, spécialité es Didier ! D’ailleurs,
c’est le seul à avoir un bateau rouge sans payer de peinture. ! A
noter la très bonne performance de Laurent en 5eme position
puis de notre président Jean-Jacques suivi de Marc. Antoine devra
dompter un peu mieux les caprices du vent à l’avenir pour rejoindre le
groupe et notamment Alain à sa portée. La dernière manche a été
terrible de lassitude et vers midi, un vent de révolte se levait
contre Eole !
Marc
!